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Semaine de la langue française

 

 

Précis linguistique

Séance du 10 janvier 2013

 

Séance du 20 septembre 2012

On entend, à la radio et à la télévision, de plus en plus, même de la part des personnalités les plus éminentes, des phrases telles que : « Je me demande est-ce que cela vaut la peine... Je voudrais savoir qu'est-ce qui est important... ». Autrement dit, on mêle de manière incorrecte des formes du discours direct au discours indirect.
Rappel :

Discours direct Discours indirect
- Vient-il ? - Est-ce qu'il vient ? Je me demande s'il vient.
- Que fait-il ? - Qu'est-ce qu'il fait ?
Je me demande ce qu'il fait.
- Quand viendra-t-il ? - Quand est-ce qu'il viendra ? Je me demande quand il viendra.

 

Séance du 24 mai 2012

Comment expliquer la mauvaise orthographe courante du mot acceuil au lieu de la bonne, accueil ? Ou plutôt, comment expliquer que ce mot se prononce [akœj] et non pas [akej]. Il est vrai que pour transcrire le son [œj], on écrit -euil, comme dans écureuil, fauteuil... Mais, si ce son vient après un c qu'on veut prononcer [k], ou un g qu'on veut prononcer [g], on doit intercaler un u. On devrait donc écrire accueuil, orgueuil. Mais ce n'est pas très beau. On a donc décidé de supprimer le deuxième u pour écrire accueil, orgueil, tout en gardant la prononciation en [œj]. Phrase mnémonique : « Il a été hué [u devant le e] : quel accueil ! »

Séance du 22 mars 2012

Tout autre... ou toute autre...
Si tout est adjectif indéfini (ou déterminant indéfini), il est variable ; il se rapporte au nom et signifie « n'importe quel » ; le nom peut alors s'intercaler entre tout et autre : citez-moi toute autre chose qui vous ferait plaisir (= toute chose autre) ; toute autre personne en aurait fait autant (= toute personne autre).
Si tout est adverbe, il est invariable ; il modifie l'adjectif autre et signifie « complètement, tout à fait » : c'est une tout autre chose qui m'aurait fait plaisir (= une chose tout à fait autre) ; je vous demande une tout autre chose.

Séance du 19 janvier 2012

Les verbes défectifs sont des verbes dont certaines formes de conjugaison sont inusitées (modes, temps, personnes) : choir, gésir, quérir, chaloir, avérer, échoir, forclore, frire, transir...

Séance du 17 novembre 2011

Séance du 19 mai 2011

Aucun, de par son sens, ne devrait s'écrire qu'au singulier.
Or, dans d'aucuns, on a un synonyme de « certains », de « quelques-uns » ; le s final d'aucuns est donc logique et obligatoire. De plus, aucuns est obligatoire au pluriel avec des substantifs qui n'ont pas de singulier (frais, funérailles, honoraires, royalties... ou rillettes !). Donc, sans aucuns frais, aucunes funérailles, etc.

Séance du 17 mars 2011

Pourquoi dit-on : « En France, en Allemagne… », mais : « Au Portugal, au Vietnam… ». Y a-t-il une règle ?
Maurice Grévisse, dans le Bon Usage, écrit :
« C’est l’usage qui apprendra dans quels cas les noms propres de pays doivent être précédés de en, de, sans l’article, et dans quels cas il faut dire au, du, de la, avec l’article. On peut observer toutefois que, d’une manière générale :
1.Les noms masculins à initiale consonantique prennent l’article : Aller au Pérou, au Honduras, au Vietnam, au Sénégal, au Canada. Une émeute au Mexique. Revenir du Brésil, du Portugal. Faire un voyage au Maroc. Les volcans du Japon.
2.Les noms masculins à initiale vocalique ainsi que les noms féminins ne prennent pas l’article, surtout s’ils sont employés comme adjectifs ou dans un sens indéterminé : En Afghanistan, en Iran, en Israël, en Uruguay, en Équateur, en Inde, en Extrême-Orient. Aller en France, en Chine, en Égypte, en Suisse. Revenir d’Amérique, de Russie. Les vins d’Espagne. Du fromage de Hollande. L’histoire de Belgique. L’ambassadeur de France.
Remarques : Devant les noms féminins de grandes îles proches ou lointaines, pour indiquer le lieu (situation ou direction), on emploie en : En Sardaigne, en Islande, en Nouvelle-Guinée. Toutefois on dit : À Terre-Neuve.
Devant les noms féminins de petites îles lointaines, on emploie à la : À la Réunion, à la Martinique. Devant les noms de petites îles d’Europe et devant les noms masculins de grandes îles lointaines, on emploie à : À Malte, à Chypre, à Cuba, à Madagascar. »

Séance du 18 novembre 2010

Impératif
À la deuxième personne du singulier de l’impératif, les verbes du premier groupe ont une terminaison en e, sans s : donne-lui ; regarde-le. Cependant, si le verbe précède le pronom en ou le pronom y, eux-mêmes non suivis d’un infinitif, on lui ajoute un s euphonique afin d’éviter le contact entre deux voyelles : manges-en.
Quant au trait d’union, il se place entre le verbe et le ou les pronoms personnels qui s’y rapportent, à moins qu’on ait déjà une apostrophe due à une élision : dites-le-moi ; parle-lui-en ; mettez-m’en dix kilos.
Cependant, si le pronom se rapporte à un infinitif qui le suit, on ne mettra pas de trait d’union : ose le dire (« ose dire cela »).
Enfin, en ou y, employés dans une tournure impérative, se placent toujours après le pronom conjoint, qui est inséparable du verbe. On dira bien mettez-m’en (et non pas, comme on l’entend trop fréquemment, mettez-en-moi). [http://www.academie-francaise.fr/langue/]

Séance du 16 septembre 2010

Agir de concert ou de conserve : l'un ou l'autre se dit ou se disent, mais « de conserve » est à employer de préférence avec un verbe de mouvement.
De concert : en accord. De conserve vient de conserver « naviguer en gardant à vue » Mar. Loc. Naviguer de conserve : suivre la même route. Loc. adv. De conserve : ensemble. [Le Petit Robert]
Donc, par exemple, de deux charcutiers associés, qui font leur salaisons ensemble, on pourra dire qu'ils salent de concert. Et de deux épiciers claudicants, qui marchent ensemble, on pourra dire qu'ils boitent de conserve.

Séance du 16 mars 2010

Participe présent ou adjectif verbal
Le participe présent est une forme verbale, il exprime une action, il est invariable. L’adjectif verbal est un qualificatif, il exprime un état, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. De plus, certains adjectifs verbaux se distinguent, par l’orthographe, des participes présents d’où ils dérivent : adhérant / adhérent ; communiquant / communicant ; convergeant / convergent ; fatiguant / fatigant ; etc. La forme en –ant est participe présent, quand elle a un complément d’objet ou circonstanciel ; elle est adjectif verbal, quand elle est attribut ou épithète. J’ai pris une route zigzagante. J’ai pris une route zigzaguant entre talus d’éboulis et pentes érodées. J’ai eu une journée fatigante. C’est en fatiguant son adversaire, qu’il gagna la partie. J’ai loué deux chambres communicantes. Sa chambre communiquant avec l’extérieur, il peut entrer et sortir à sa guise.

Séance du 26 janvier 2010

Formation du futur simple en français : Ce n'est pas par hasard que les terminaisons concordent avec la forme du présent du verbe avoir. Le futur simple latin fut abandonné par les Romains dans leur langue familière à l'époque impériale et il fut remplacé par une combinaison de l'infinitif et du présent du verbe habere, par exemple dans la phrase d'Augustinus (à propos du royaume de Dieu) :
Petant aut non petant venire habet. (Qu'on l'appelle ou non, il viendra.)
En effet, le futur simple français est issu du futur périphrastique latin (habeo cantare, inversé en cantare habeo, a donné cantare ai, puis par fusion chanterai), ceci pour toutes les personnes sauf les première et deuxième personnes du pluriel, qui ont reçu un traitement différent.
Pour ces personnes, le futur simple serait chantereins et chantereiz si elles avaient subi les mêmes transformations. En réalité, la forme contemporaine du futur simple provient d'une analogie des morphèmes flexionnels avec ceux du présent de l'indicatif chantons, chantez. [Wikipédia]

Séance du 17 novembre 2009

Apposition : « Les danseuses étoiles regardent des films culte »
Au pluriel, dans des syntagmes comme danseuse étoile, film culte, produit phare ou mot clé, qui sont formés d’un nom mis en apposition à un autre nom, le mot apposé suit la règle suivante : il varie uniquement si on peut établir une relation d’équivalence entre celui-ci et le mot auquel il est apposé. Ainsi, on écrira Les danseuses étoiles regardent des films culte, car si l’on considère que les danseuses sont des étoiles (elles ont les mêmes propriétés qu’elles, elles brillent de la même façon), il est évident que les films ne sont pas des cultes, mais qu’ils font l’objet d’un culte. [http://www.academie-francaise.fr/langue/]

Ce qui reste ou ce qu’il reste ?
Avec les verbes susceptibles d’être construits soit personnellement, soit impersonnellement, on utilise ce qui ou ce qu’il : qui est le sujet du verbe construit personnellement, qu’il apparaît dans la tournure impersonnelle. La nuance entre les deux possibilités est parfois indiscernable. Ainsi : ce qui restait d’élèves… (Pagnol) ; ce qui lui reste de sainteté (Maurois) ; ce qu’il lui restait à faire (R. Rolland) ; ce qu’il vous reste à découvrir (Duhamel). On peut donc écrire aussi bien : nous verrons ce qui se passera ou ce qu’il se passera. [http://www.academie-francaise.fr/langue/]

Accord des mots désignant une couleur
1) Si le mot est un adjectif,
a) S’il est simple, il s’accorde : Des lèvres incarnates, des chevelures châtaines.
b) S’il est qualifié par un autre adjectif ou complété par un nom, l’ensemble reste invariable, parce que le premier adjectif est pris substantivement, et suppose l’ellipse de « d’un » : Des yeux bleu clair (= d’un bleu clair), des tenues bleu horizon.
N.B. 1. Si on veut désigner une couleur intermédiaire entre deux autres, on met un trait d’union : Des robes bleu-vert.
2. Des drapeaux bleu, blanc et rouge : chaque drapeau contient du bleu, du blanc et du rouge. Des drapeaux bleus, blancs et rouges : certains drapeaux sont tout blancs, d’autres tout bleus et les derniers tout rouges.
2) Si le mot est un nom, qu’il soit simple ou composé, il reste invariable, parce qu’il est complément du mot « couleur » sous-entendu ou qu’il y a une comparaison implicite : Des étoffes marron (= de la couleur du marron ; pareilles, par la couleur, au marron), des rubans orange, des favoris poivre et sel.
N.B. : Écarlate, mauve, pourpre, rose, désignant la couleur, sont devenus de véritables adjectifs, et s’accordent : Des rubans écarlates, des joues pourpres. [D’après M. Grévisse, Le Bon Usage]

Tout – Nature, sens, emploi et accord :
- Tout, adjectif, singulier, devant un nom avec ou sans déterminant. Sens : complet, entier, intégral. Tout le jour. Toute cette semaine. J’ai tout mon temps. À toute allure.
- Tous, toutes, déterminant indéfini, au pluriel, devant un nom avec ou sans déterminant. Sens : l’ensemble, la totalité sans exception. Tous les hommes. De tous côtés, de tous les côtés. De toutes parts. De toutes les façons. Dans tous les cas. En toutes lettres.
Tout, au singulier, devant un nom sans article. Sens : un quelconque, n’importe quel. Toute peine mérite salaire. De toute façon. En tout cas.
- Tout, pronom, au pluriel ou au singulier. Sens : représente toutes les personnes ou toutes les choses exprimées avant ou en général. « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » (La Fontaine). Tout va bien.
- Tout, nom masculin, singulier ou pluriel (touts). Sens : l’ensemble des choses, le point capital. Former un tout. Le tout est de (+ infinitif).
- Tout, adverbe, donc invariable devant les adjectifs masculins et les adjectifs féminins commençant par une voyelle ou un h muet (on fait la liaison) ; mais par euphonie tout s’accorde avec les adjectifs féminins commençant par une consonne ou un h aspiré (on ne fait pas la liaison). Sens : entièrement, tout à fait. Ils sont tout émus. Elles sont tout aimables, tout heureuses, toutes contentes, toutes honteuses.
La tournure Tout… (nom ou adj. attribut) que + indicatif ou subjonctif exprime la concession : Tout riche que je suis… Tout hôtelière qu’elle fût…
- Donc, selon le sens, on accorde de telle ou telle façon ou on n’accorde pas :
Elles exprimaient toute leur joie (leur joie entière).
Elles exprimaient toutes leur joie (toutes exprimaient leur joie).
Cette mère est tout à son devoir (tout à fait à son devoir).
Elle est toute à ses enfants (toute sa vie, toute sa tendresse sont à ses enfants).
Demandez-moi toute autre chose (toute chose autre que celle qu’on demande).
Vous demandez tout autre chose (tout à fait autre chose). [D’après M. Grévisse, Le Bon Usage et Le Petit Robert]

Quelque – Nature, sens, emploi et accord :
- Dans la tournure Quelque… que exprimant la concession :
Devant un nom, quelque est adjectif et s’accorde : Quelques raisons que vous donniez, vous ne convaincrez personne.
Devant un adjectif, quelque est adverbe et reste invariable : Quelque bonnes que soient vos raisons, vous ne convaincrez personne.
- Quelque, déterminant indéfini : Au singulier, sens : un, certain. En quelque sorte. Quelque part. Quelque chose (masc.). Depuis quelque temps. Au pluriel, sens : un petit nombre, un certain nombre de. Faire quelques pas, dire quelques mots.
- Devant un déterminant numéral, quelque est adverbe, reste invariable et signifie « environ ». Il y a quelque soixante ans…
Attention ! Ne pas confondre avec la locution concessive Quel que (en deux mots) + verbe être au subjonctif : Quelles que soient vos raisons, vous êtes en tort. [D’après M. Grévisse, Le Bon Usage]

Séance du 29 septembre 2009

Recommandation de l’Académie française : on mettra fin aux hésitations concernant la terminaison -otter ou -oter, en écrivant en -otter les verbes formés sur une base en -otte (comme botter sur botte) et en -oter les verbes formés sur une base en -ot (comme garroter sur garrot, greloter sur grelot) ou ceux qui comportent le suffixe verbal –oter (exemples : baisoter, frisoter, cachoter, dansoter, mangeoter, comme clignoter, crachoter, toussoter, etc.). Dans les cas où l’hésitation est possible, on ne modifiera pas la graphie (exemples : calotter sur calotte ou sur calot, flotter sur flotte ou sur flot, etc.), mais, en cas de diversité dans l’usage, on fixera la graphie sous la forme -oter. Les dérivés suivront le verbe (exemples : cachotier, grelotement, frisotis, etc.).
Maint, adj. indéfini, exprimant un grand nombre indéterminé, s’emploie au singulier et au pluriel : mainte(s) fois, mainte(s) et mainte(s) fois, à mainte(s) reprise(s), maint(s) et maint(s) conseil(s). Maint, pronom indéfini, est un archaïsme : Maint(s) d’entre eux. [Le Bon Usage de M. Grévisse]

Séance du 19 mai 2009

Avoir l’air : « Elle a l’air malin » ou « Elle a l’air maligne » ?
La neuvième édition du Dictionnaire de l’Académie française établit à l’article air (partie II, 2) la distinction suivante :
- lorsque air conserve son sens plein (l’expression avoir l’air n’étant pas figée, un autre verbe, comme prendre ou se donner, peut alors se substituer à avoir, tandis qu’un air ou des airs peut remplacer l’air), l’adjectif est épithète et s’accorde avec le mot air : avoir l’air noble, l’air guerrier, l’air martial ; Elle a l’air gracieux ; Elles ont l’air niais de leur tante, l’air ingénu propre à certaines adolescentes ;
- lorsque avoir l’air est une locution figée dont le sens est « sembler, paraître », l’adjectif qui suit est attribut et s’accorde avec le sujet : Elle a l’air méfiante ; Ils ont l’air imbus de leur personne ; Ces prunes ont l’air bonnes, mauvaises ; Cette maison a l’air abandonnée ; Ces recherches ont l’air sérieuses. [http://www.academie-francaise.fr/langue/]

« Le plus belle » ou « la plus belle »
Devant un adjectif au superlatif relatif (superlatif avec le plus, le moins…), l’article reste invariable lorsqu’il y a comparaison entre les différents degrés ou états d’une même chose, c’est-à-dire lorsque cette chose n’est comparée qu’à elle-même (on peut alors remplacer le superlatif par « au plus haut degré »). On dira donc : C’est le matin que la rose est le plus belle (c’est le matin qu’elle est belle au plus haut degré).
En revanche, l’article varie si la comparaison s’effectue entre deux entités différentes : Cette rose est la plus belle de toutes ; Cette rose est la moins fanée (sous-entendu : « des roses », « des fleurs »). [http://www.academie-francaise.fr/langue/]

Séance du 17 mars 2009

Être pour aller. Être s’emploie parfois dans le sens du verbe aller :
- dans l’usage littéraire au passé simple et au subjonctif imparfait ;
- dans l’usage familier aux temps composés.
Cet emploi est attesté chez des contemporains tels que F. Mauriac, J. Green, M. Tournier. Il remonte aux origines de la langue ; on le rencontrait déjà en latin. Molière, Bossuet, Montesquieu en offrent des exemples, ainsi que Voltaire, qui pourtant le condamnait chez Corneille. [http://www.academie-francaise.fr/langue/]
Savoir et pouvoir : Pourquoi les Belges disent-ils savoir pour pouvoir ? En fait le problème vient du fait qu'en français (contrairement à l'anglais, à l'allemand, au néerlandais) il n'y a que deux verbes pour exprimer trois notions.

3 notions En anglais Les Français disent Les Belges francophones disent
Avoir la connaissance To know Savoir : Je sais conduire parce que j’ai appris. Savoir : Je sais conduire parce que j’ai appris.
Avoir la permission I may Pouvoir : Je peux conduire parce que j’ai le permis. Pouvoir : Je peux conduire parce que j’ai le permis.
Etre capable I can Pouvoir : Momentanément je ne peux pas conduire parce que je suis malade. Savoir : Momentanément je ne sais pas conduire parce que je suis malade.

 

En ou au devant les noms géographiques
C'est l'usage qui apprendra dans quels cas les noms propres de pays doivent être précédés de en, de, sans l'article, et dans quels cas il faut dire au, du, de la, dans le, dans la, avec l'article.
On peut observer toutefois que, d'une manière générale :
1. Les noms masculins à initiale consonantique prennent l'article : Aller au Pérou, au Honduras, au Vietnam, au Sénégal, au Canada. Une émeute au Mexique. Revenir du Brésil, du Portugal. Faire un voyage au Maroc. Les volcans du Japon.
2. Les noms masculins à initiale vocalique ainsi que les noms féminins ne prennent pas l'article, surtout s'ils sont employés comme adjectifs ou dans un sens indéterminé : En Afghanistan, en Iran, en Israël, en Uruguay, en Equateur, en Inde, en Extrême-Orient. Aller en France, en Chine, en Egypte, en Suisse. Revenir d'Amérique, de Tchécoslovaquie. Les vins d'Espagne. Du fromage de Hollande. L'histoire de Belgique. L'ambassadeur de France.
Remarque. – Devant les noms de grandes îles proches ou lointaines, pour indiquer le lieu (situation ou direction), on emploie en : En Sardaigne, en Islande, en Nouvelle-Guinée.
Devant les noms féminins de petites îles lointaines, on emploie à la : A la Réunion, à la Martinique. – Devant les noms de petites îles d'Europe et devant les noms masculins de grandes îles lontaines, on emploie à : A Malte, à Chypre, à Cuba, à Madagascar. [Maurice Grévisse, Le Bon Usage.]

Séance du 20 janvier 2009